Marie Chaudy - sept. 27, 2018

Le cross-border : accélération du e-commerce et impact sur les retours

De nos jours, l’e-commerce fait sauter les frontières. Les clients se tournent vers l'étranger pour la disponibilité des produits, des marques réputées ou encore la recherche d’offres attractives.

Mais qu’est-ce que le cross-border ?

Le cross-border désigne le fait de vendre à des clients étrangers à partir de son site ou d’une marketplace étrangère, sans réelle implantation à l’étranger. Ce marché est en pleine croissance (+25% par an sur la décennie) et porte en partie la dynamique du secteur du e-commerce.

Selon l'institut Forrester, le chiffre d'affaires du commerce transfrontalier devrait passer à $630 milliards en 2022, soit +209% vs 2015 ! Il représentera alors 20% du e-commerce global, soit une croissance 2x plus rapide que celle du commerce national.

 

Pourquoi un tel attrait pour les marchands ?

Selon une étude de DHL Express, les e-commerçants voient leurs ventes augmenter de 10% à 15% en moyenne en étendant leurs offres aux clients internationaux. S’ajoute à ça que 20% des transactions transfrontalières offrent une valeur du panier de $200 minimum quand le montant d’une transaction moyenne en ligne est de 65.5€ en France.

Les ventes à l’étranger sont donc source d’opportunités !

Quelle place pour la France sur ce marché ?

Les Européens sont de plus en plus nombreux à acheter en ligne à l’international (en Europe ou hors Europe).

En France, plus de la moitié des sites marchands enregistrent des ventes à l’étranger. Pourtant, la France ne capte que 3% des commandes des e-acheteurs internationaux contre 10 à 12% pour l’Allemagne et le Royaume-Uni.

« 70% des commandes au départ de la France sont expédiées en Europe, 10% aux USA et 20% dans le reste du monde. » Christphe Auriault, directeur marketing et commercial de la BSCC de La Poste

Les marges de progression sont encore très fortes pour la France !

 

Quels sont les freins d’un développement à l’international ?

Le cross-border ne s’attaque pas sans préparation. La langue est la première barrière à l’entrée et demande aux marchands d’adapter leur langage et leur service client en fonction des pays.

Puis viennent d’autres prérogatives : l’organisation logistique, les aspects législatifs, le référencement en ligne, les différences culturelles, etc. Les retours produits donnent lieu à des pratiques nationales très différentes. Les Allemands sont par exemple 70% à retourner du prêt-à-porter commandé en ligne ! Les conditions de retour sont alors un critère d’achat crucial.

Ecrit par Marie Chaudy

Marketing Manager at Revers.io, e-commerce and reverse logistics specialist